Lundi 10 février 2020

Points experts

Actions thématiques -  3 ans de succès pour le fonds CPR Invest - Global Disruptive Opportunities

En décembre dernier, CPR Invest - Global Disruptive Opportunities franchissait le cap symbolique des 3 ans d’existence. A la clé pour ce fonds de 1,7 milliard d'euros d’encours sous gestion, l’entrée immédiate dans le club des fonds notés 5 étoiles par Morningstar et une notation A Citywire pour son gérant principal Wesley Lebeau. 
WESLEY, VOUS GÉREZ LE FONDS DEPUIS SON LANCEMENT. TROIS ANS APRÈS, QUEL BILAN TIREZVOUS ?

Je pense qu’il faut d’abord souligner les très bons chiffres de performance. Si la performance absolue en 2019 a été portée par celle du marché actions qui a connu l’une de ses meilleures années depuis plus de 30 ans, le fonds surperforme largement le MSCI World de près de 9 %. Depuis son lancement le 22 décembre 2016, le fonds offre une performance annualisée de 13,9 % soit, sur les trois ans, un écart de 3,6 % par rapport à son indice (performances nettes en euro, part I-Acc, au 31 décembre 2019). Ces très bons résultats ont permis au fonds de se voir attribuer 5 étoiles par Morningstar début janvier.

Je constate également l’intérêt des investisseurs pour la stratégie d’investissement elle-même, basée sur une appréhension exhaustive du spectre disruptif et distincte des approches mono-thématiques adoptées par nos concurrents. C’est notre philosophie plurisectorielle, ajoutée aux excellentes performances qu’elle a délivrées, qui a convaincu les investisseurs institutionnels français, à l’initiative du Ministère français de l’Économie et des Finances, de sélectionner le fonds pour financer les entreprises technologiques.

LA GESTION DE CONVICTIONS QUE VOUS METTEZ EN ŒUVRE A-T-ELLE PAYÉ EN TERMES DE PERFORMANCE ?

L’attribution de performance révèle la centralité des convictions dans le succès de la gestion : l’effet sélection est en effet source de 95 % de la performance totale. J’ai à cœur de connaître en détail les entreprises de l’univers, que je sélectionne dans le portefeuille au terme d’une analyse fondamentale approfondie. C’est aussi sur le terrain, via des visites organisées d’entreprises, que j’acquiers une compréhension concrète de leurs activités. En trois ans, j’ai à mon actif plus de 600rencontres avec les entreprises. 

D’ailleurs, l’environnement de marché en 2019, caractérisé par une forte dispersion intra-sectorielle, était propice à la sélection de titres comme principal moteur de la performance. Dans ce contexte, nous avons fortement réduit le nombre de titres dans le fonds afin d’accroitre le risque idiosyncratique. Cela se traduit par un portefeuille concentré qui, à l’heure actuelle, ne contient que 64 titres soigneusement choisis.

 L’EXCELLENTE PERFORMANCE DES MARCHÉS ACTIONS EN 2019 ET NOTAMMENT DU SECTEUR TECHNOLOGIE N’EST-ELLE PAS DE MAUVAIS AUGURE POUR LE FONDS  ?

Le secteur technologique est même en surperformance continue depuis 7 ans ! Je reste néanmoins serein quant aux perspectives de performance du fonds, d’une part car il a fortement bénéficié de cette hausse et, d’autre part car sa diversification sectorielle lui permet de disposer d’autres moteurs de croissance. Par ailleurs, il faut rappeler qu’il ne s’agit pas d’un fonds GAFA. Ces derniers ne sont pas présents dans le portefeuille qui est d’ailleurs plutôt orienté sur les petites et moyennes capitalisations (investi pour moitié dans des titres de capitalisations inférieures à 10 milliards d’euros). La contribution du secteur Technologie de l’Information à la performance du fonds ne représente que 50 % depuis le lancement, les autres secteurs contribuant autant. En 2019 par exemple, la santé a rapporté autant que la technologie alors que l’exposition était deux fois moins importante. 

QUELS THÈMES DISRUPTIFS ONT ÉTÉ PARTICULIÈREMENT PERFORMANTS CETTE ANNÉE ?

La première partie de l’année a bénéficié de la bonne performance des thématiques FinTech, avec PagSeguro Digital, et Big Data avec AMD, qui continue de gagner des parts de marché face à Intel, ou encore avec Marvell Technology, qui a bénéficié de l’accélération du déploiement de la technologie 5G. Dans le domaine des sciences de la santé et de la vie, la performance s’est accélérée à partir de septembre dans le thème de l’eSanté avec Teladoc et M3 et celui de l'immuno-oncologie en novembre et décembre avec BioNTech.

Concernant la dimension Terre, SolarEdge, un fabricant d'équipements solaires, représente la meilleure performance boursière du fonds en 2019, en hausse de 170 %. Enfin, dans l’Industrie 4.0, la surperformance vient de la thématique des véhicules électriques et de la conduite autonome, avec Ambarella et STMicroelectronic.

LE FONDS EST TRÈS EXPOSÉ AUX FUSIONS ET ACQUISITIONS. DANS QUELLE MESURE ONT-ELLES CONTRIBUÉ À LA PERFORMANCE CETTE ANNÉE ?

L'accélération des fusions et acquisitions a été également un moteur de performance en 2019. Nous avons connu huit opérations, dont Spark Therapeutics qui a été racheté par Roche avec une prime de 120 %. Nous avons aussi eu des cibles dans les domaines du Cloud et du Big Data avec Ultimate Software, Elli Mae, Tableau, Zayo et Acacia Communication.
Enfin dans la thématique de la FinTech, Total System Services a été racheté par Global Payments, la troisième mégafusion dans le secteur des technologies de paiement aux États-Unis. Wordplay a reçu une offre de Fidelity National pour créer un géant à la capitalisation boursière de 80 milliards de dollars, leader dans l'acquisition d’activités de commerçant et l'émission de cartes.

QUEL EST VOTRE POSITIONNEMENT EN CE DÉBUT D’ANNÉE ?

Malgré un sentiment haussier, nous entamons 2020 avec quelques sujets d’inquiétude. D’abord, s’agissant d’une année électorale aux États-Unis, il faut s’attendre à de nombreuses déclarations pouvant entraîner une augmentation de la volatilité sur les marchés. Nous restons ensuite vigilants quant aux impacts déjà perceptibles du Coronavirus sur la supply chain, particulièrement dans l’industrie, l’automobile et les équipements informatiques.
Pour 2020, nous avons une préférence pour les titres GARP (Growth At a Reasonable Price) qui offrent des niveaux de croissance et de valorisation attractifs et nous permettent de bénéficier d’une accélération de la croissance des bénéfices. Nous déployons la même approche sur les valeurs à forte croissance traitant à des niveaux de valorisation plus bas que leurs niveaux historiques. Enfin nous continuons de privilégier une approche barbell, en nous portant d’une part sur des valeurs à forte croissance et d’autre part sur des valeurs faiblement valorisées et moins volatiles.

QUE DEVRAIT-IL SE PASSER DANS L’UNIVERS DISRUPTIF EN 2020 ?

La Cybersécurité d’abord, devrait rester prioritaire pour les entreprises. Représentant 28 % des budgets de sécurité en 2019, la part du Cloud devrait augmenter à 38 % en moyenne en 2020. Selon Gartner, le marché devrait passer de 135 milliards de dollars en 2019 à près de 200 milliards de dollars en 2024, soit un taux de croissance annuel moyen de 8 %. C’est l’un des segments du secteur technologique qui connaît la plus forte croissance au monde. Le Cloud est d’ailleurs central dans la transformation technologique des entreprises. Si son adoption généralisée a porté le chiffre d'affaires de ce secteur à 99 milliards de dollars en 2017, celui-ci devrait tripler pour atteindre 325 milliards de dollars en 2022.
Je citerai également le segment MedTech, qui voit la disruption se produire dans de nombreux domaines thérapeutiques. A l’approche de l’élection présidentielle américaine, il est intéressant de noter que ce thème est généralement à l’abri des débats récurrents sur la santé aux États-Unis (déficit budgétaire, prix excessifs).
 
La 5G sera aussi à l’honneur. L’accélération du déploiement sera un facteur de soutien très fort pour l’industrie des semi-conducteurs et des réseaux télécoms. Elle devrait également alimenter le cycle de remplacement des téléphones en milieu d’année, poussé par de nouvelles applications comme la réalité augmentée.

Enfin, les énergies renouvelables sont sur le point d'entrer dans une nouvelle ère de croissance tirée par les changements de politique gouvernementale, la diminution des coûts de construction, la baisse des taux d'intérêt et l'importance croissante de l'ESG. Cela devrait se traduire par plus de 600 milliards d'euros d'opportunités d'ici 2030.

Retrouvez l'article en intégralité ci-dessous.

Wesley Lebeau,

Gérant Actions Thématiques chez CPR AM

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